Altdeutsche Schäferhund : Origines et Histoire
La Forêt des A.S
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Aux origines du Berger Allemand et de l’Altdeutsche Schäferhund
En 1878, des éleveurs allemands se regroupent pour améliorer la race du Berger Allemand et créer une homogénéité morphologique. Dès 1910, la France commence à importer progressivement ces chiens.
L’Altdeutsche Schäferhund descend probablement de Hektor Linksrhein, un chien à poil mi-long gris, renommé plus tard Horand von Grafrath. Son grand-père, Greif, de couleur blanche, donne naissance à plusieurs lignées, dont celles du Berger Allemand (variétés beauté, travail et poil long), du Berger Blanc Suisse et de l’Altdeutsche Schäferhund.
Certaines lignées viennent d’Allemagne de l’Est et portent le nom de lignées DDR. Pendant la Seconde Guerre mondiale, environ 200 000 Bergers Allemands servent dans l’armée, et beaucoup périssent. Le régime favorise alors un type principalement noir et feu, au gabarit élancé.
De 1949 à 1961, de nombreux Allemands de l’Est fuient vers l’Ouest. La construction du mur de Berlin impose quarante années d’élevage fermé entre 1949 et 1989, ce qui impacte profondément la race du Berger Allemand.
Les lignées DDR : des chiens d’élite au service de la RDA
Le gouvernement de la RDA met en place un système d’élevage très strict pour les Bergers Allemands. Il instaure des règles rigoureuses de sélection, d’inscription et de reproduction à des fins militaires. Les éleveurs exigent que les chiens soient puissants, vifs, courageux, loyaux et intelligents. Toute faiblesse entraîne l’exclusion de la reproduction.
Ils testent l’endurance, la robustesse, l’aptitude au travail et le flair des chiens. Les compétences spécifiques, comme l’escalade de murs, font aussi partie des tests. Soumis à un climat rude, ces chiens deviennent plus résistants aux maladies. Chaque portée passe par une inspection minutieuse : dentition, oreilles, qualité de la robe et tempérament.
Ces Bergers Allemands se distinguent par leur ossature solide et leur pigmentation foncée. Ils donnent ainsi naissance au Berger Allemand DDR. Environ 1 000 d’entre eux servent comme chiens de garde aux frontières.
Après la chute du mur de Berlin dans les années 1990, ces chiens ne servent plus à la surveillance. Certains sont abandonnés, vendus ou euthanasiés. Toutefois, quelques éleveurs passionnés préservent ces lignées uniques. Grâce à eux, le monde découvre ces chiens d’exception, même si leur nombre reste limité.
De l’élevage de beauté à la sélection raisonnée : le retour à l’équilibre
La grande différence avec l’Allemagne de l’Ouest réside dans l’orientation des éleveurs. Ceux-ci privilégient un chien de beauté plutôt que fonctionnel. Le standard vise une robe noir et feu, un dos en pente, des angulations marquées et un gabarit plus fin. Ce type de Berger Allemand, élégant et harmonieux, connaît rapidement un succès mondial en exposition.
Pour répondre à la forte demande, certains éleveurs utilisent un taux de consanguinité élevé afin de fixer ces traits. Cela conduit parfois à des chiens moins robustes et à un caractère affaibli. On observe alors des modifications physiques : des chiens plus petits, plus fins, avec un dos parfois voûté, loin du type rustique et travailleur d’origine.
Aujourd’hui, l’UCFAS poursuit une sélection rigoureuse. L’organisation met l’accent sur des chiens sains, rustiques et équilibrés. Elle privilégie la santé, le tempérament stable, l’intelligence, la vivacité et les qualités essentielles, comme la proximité avec le maître, le caractère affectueux et le sens de la protection.
